Et la lumière fut
« Si un enfant est guetté par la maladie ou par le malheur, il en est aussitôt prévenu : il s’arrête de jouer, il vient se réfugier auprès de sa mère (…) La nouvelle venait de m’être apportée, je ne savais comment mais elle était certaine. Le soleil sur les allées, les deux grands buis, la tonnelle de vigne, les rangées de tomates et de concombres, les plants d’haricots, tous ces objets qui peuplaient mes yeux étaient dans mes yeux pour la dernière fois. Et je le savais »[1]. Jacques Lusseyran, du haut de ses huit ans, par ces mots va nous faire […]